Prix de la vérité politique, économie des personnes
Préambule
Le présent texte n'est pas facile d'accès ; il reprend tout le vocabulaire politique de la finance dans un contexte rénové qui le rende intelligible. La finance actuelle s'effondre sous les contradictions qu'elle a cultivées pour s'émanciper du réel humainement intelligible. La complexité financière s'est débordée elle-même dans la crise des subprimes. Les gens de bon sens ont tous compris que la crise actuelle est l'ultime effort de l'intelligence spéculative déconnectée de toute réalité observable pour masquer qu'elle ne sait plus rien sur rien. Pour revenir dans une finance au service de la réalité humaine, il faut malheureusement repartir du sens originel des théorèmes financiers. C'est humiliant de devoir réapprendre à parler !
Toutes les définitions ici reformulées sont issues de la réalité financière vraie reconstituée dans un moteur informatique de prix. L'économie qui est une science morale a ses fondations objectives dans le langage humain et non dans la réalité physique sensible. Il est donc tout à fait possible de rédiger les règles de l'économie vraie des biens et des services échangeables, dans une base de données relationnelles. La modélisation du savoir dans les bases de données mises en relation est le principe de l'Internet. La Toile est construite pour constituer un marché mondial de financement du savoir. En pratique, les définitions qui suivent sont évidentes dès lors que leur fonctionnement est visible par le moteur informatique de compensation ici spécifié.
La source
Dans Remettre l'intelligence de la personne au service de la réalité économique du vivre ensemble, l'auteur de la démonstration qui suit rebondissait sur Crise financière et logique de la prédispotion. L'économie aristotélicienne réhabilitée par Paul Jorion dans Le Prix contient l'explication du phénomène actuellement critique de perte de la réalité dans le jugement humain. Dans l'économie originelle, la finalité des échanges est dans les acteurs humains et non dans les choses. Dans l'économie mathématisée par la finance, l'abolition de la notion de sujet en interaction par l'objet opère en elle-même sur elle-même sans intervention apparente de quiconque.
En fait, l'intelligence humaine finit en ce moment de s'égarer dans le mirage de la réalité indistincte du langage adressant l'intelligibilité de l'être. L'accélération et la reproductibilité du raisonnement par l'informatique parachève la confusion entre le sujet et l'objet du savoir. Or cette confusion tient uniquement à l'oubli de la personne dans la pertinence des savoirs ; alors même que justement aucun savoir ne se numérise sans l'investissement des personnes. Toute la démonstration qui suit repose sur l'hypothèse de la personne que la connaissance numérisée permet de coder séparément des objets de connaissance.
La technologie des bases de données relationnelles permet de codifier le système aristotélicien de causalité décisionnelle. Matière, forme, fin et effet sont matérialisés distinctement par le code du sujet dans le code de l'objet. Toute hypothèse de prix est alors modélisable en mots rattachés aux personnes engagées dans le sens acheteur ou vendeur. La mémorisation des occurrences de cause dans la logique du réel et de l'imaginaire, du vrai et du faux, du présent et du futur et enfin du certain et de l'incertain autorise l'algorithme d'équilibe permanent des prix. Le développement informatique du prototype de compensation universelle est maintenant achevé ; il attend sa mise en œuvre pour « mettre fin à la crise ».
Lois d'économie politique
Économie politique des prix
La loi de compensation des données du prix est bien d'ordre politique : le droit de l'économie est la mise en intelligence de la réalité par le vivre ensemble des personnes. L'algorithmique de compensation des prix s'exprime dans un tableau d'ordres nominaux à douze entrées et deux combinaisons calculatoires. Les douze données sont des décisions humaines personnelles de quatre genres :
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1. le genre du langage exprimé en texte,
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2. le genre du nombre exprimé en chiffres,
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3. le genre de la temporalité exprimée en date
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4. et le genre du prix, synthèse des trois précédents.
Le prix numérise l'investissement de la personne dans la réalité par le temps. Le genre du prix contient la décision indexée par le temps de prêter ou d'emprunter le sens de la réalité.
Pour qu'un prix existe rationnellement, il faut au minimum quatre personnes d'accord sur la chose, sur les quotités du prix, sur la date de livraison et sur l'échéance de validité du prix. La limite temporelle de validité du prix est appelée « maturité » comme dans la pratique financière. Les quatre personnes sont l'acheteur qui demande, le vendeur qui offre, la société qui produit et la société qui assure. La personnalisation informatique du prix rend clairement impossible un quelconque équilibre rationalisé des échanges sans l'existence identifiable de deux natures de personne morale réunissant les personnes physiques par couples acheteur-vendeur.
Entre les deux personnes morales nécessaires à la formation de l'économie du prix, l'une protège et institue l'auteur du travail, l'autre capitalise le langage du travail. Le capital apparaît comme substance du travail producteur d'objets concrets de bien. Le travail est échéancé par des livraisons d'objets visibles sur un marché. Le bien est échéancé par des maturités lisibles sur le même marché. Le marché est le lieu d'échange dans le temps des objets de bien contre le règlement d'un prix en monnaie. Le signe monétaire compte le bien travaillé dans les sociétés de travail économique garanties par les sociétés politiques.
Qualité quantifiable par quotité
Le rôle des sociétés politiques dans l'économie du prix vrai est de nommer les objets de bien. Un bien est l'objet consenti des volontés personnelles dans une communauté de vie entre citoyens. Le rôle des sociétés de production est de coordonner le travail des personnes physiques pour transformer matériellement les objets de bien en objets de bien supérieur. La plus-value n'existe pas dans la vérité politique sans le travail augmentant le bien par le temps passif d'attente des personnes. Il en découle que le temps actif des personnes est le travail d'augmentation du prix des objets de bien posés dans les sociétés politiques.
La notion de société politique s'applique à toute communauté de personnes adhérant à une même loi de transformation de la réalité. Si le champ de réalité transformable est délimité dans l'espace et le temps par des objets précis, la finalité d'une société est productive. Si la réalité transformable n'est limitée que par la subjectivité des personnes, la société est souveraine et sa finalité est civile. La radicalité de « la crise » est dans l'indistinction des sociétés productives et des sociétés civiles. Les sujets n'ont plus de statut à part des objets. L'homme est réductible à la chose. Les actes des personnes physiques ne sont plus source de plus-value : les prix n'ont plus d'objet collectivement reconnu qui prouve l'augmentation réelle du bien.
Le rétablissement du prix dans la liberté du sujet induit deux dimensions dans l'algorithme de compensation. La première dans l'ordre du visible est quantitative. Dans le moment critique présent, la quantité écrase la seconde dimension qui est première dans le raisonnement invisible du sujet : la quotité. La quotité est médiatrice de la quantité par la qualité. Pour qu'un prix signifie quelque chose à une personne, il faut qu'il soit attribué à un bien reconnaissable objectivement. Or un bien n'a pas de limite matérielle en lui-même : il n'existe pas dans l'ordre de la quantité mais seulement dans l'ordre de la qualité laquelle est totalement issue de la subjectivité.
Travail de la réalité économique
Numération réelle par le travail
Pour que la formalité des biens soit matérialisable en réalité collective, l'intelligence humaine dispose la quotité. La quotité est un objet de raison : elle projette la qualité dans la quantité pour faire la réalité calculable donc vérifiable d'un bien. Dans la grammaire de l'économie, la quotité est la copule verbale du sujet travaillant à l'objet produit. Mathématiquement, la quotité est la copule associant les deux parties réelle et imaginaire du prix exprimé en numération complexe du temps. La quotité contient la quantité réelle dans la qualité imaginée dans la société politique.
Le tableau de compensation décompose chaque ordre de prix en quatre quotités exprimées par des nombres entiers positifs :
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1. la quotité de travail,
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2. la quotité de gestion,
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3. la quotité de crédit
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4. et la quotité de capital.
Dans l'imagination quotitative du réel par le prix, chacune des quatre quotités nécessaires à l'existence vraie du prix est qualitativement interchangeable avec les autres. Quand le prix n'est pas d'offre mais de demande, la quotité de travail devient la quotité de crédit ; la gestion devient du capital ; le crédit devient du travail ; et le travail s'exprime en quotité d'assurance du capital. La quotité vendue d'assurance est la quotité achetée du travail. Le travail informe en définitive la stabilité quotitative du crédit.
En vertu du système aristotélicien de réciprocité des causes, les quatre types de quotité s'attachent à celle quelconque des causalités de la matière, de la forme et de la fin qui assure l'efficience des trois autres dans le temps. Les quotités sont transmutables à l'intérieur du prix selon l'intérêt décisif des acteurs économiques mus par le service des biens économiques véritables. Les trois quotités du travail, du crédit et du capital induisent la quotité d'intérêt de la personne qui attend la matérialité du bien dans les limites du marché ; lequel est régi par la loi politique qui fait la quotité d'existence discutable du bien offert et demandé dans le prix.
Emprunter la matière légale
Par son objet défini dans la loi politique, la quotité d'intérêt exprime la gestion du bien dans sa matière positive. Une dépense physique d'énergie dans le temps ne suffit pas à définir un travail humain finalisé dans un bien. Le travail physique produit l'humain à la condition du travail politique d'objectivation de la réalité ; à la condition d'une définition légale commune de la réalité du bien entre les acheteurs et les vendeurs. Le travail de réalisation de la loi politique dans l'objet de prix s'appelle la finance : c'est à dire la transformation des offres et demandes de prix en objets livrables dans la loi des sociétés initiant le marché.
Un prix décomposé en quatre quotités d'objectivité est simultanément travaillé par les sociétés et les gérants qu'elles portent. Le gérant est maître d'ouvrage ; il intègre le travail des autres gérants dans l’œuvre dont il garantit le bien. L'ouvrage est borné par deux échéances de livraison de la matérialité et de maturité du bien dans l'usage de l'objet. Le prix d’œuvre a un sens intelligible à la condition d'une position d'achat adossée par le marché à une position de vente. Le dixième argument de réalité légale d'un ordre de prix est le sens acheteur ou vendeur des positions personnelles sur une même oeuvre.
Le sens du prix se pose dans trois espaces de jugement :
1. la pluralité des volontés subjectives,
2. la localité physique
3. et l'existence temporelle.
La finance n'est réelle que comme éthique : le sens n'existe pas sans une pratique morale engendrée par la société politique. Achat et vente sont les deux positions financières de toute réalité verbalisée dans la production de bien. Le vendeur fournit une réalité ; l'acheteur lui donne un prix. Réalité et prix existent à cause du marché et à cause de la loi politique auxquels acheteurs et vendeurs conforment leurs engagements dans le temps. Le sens d'un ordre de prix existe par la décision du gérant de l'objet ; il quantifie son intérêt à vendre l'objet donc à acheter la prime d'un crédit. Le crédit est l'attribution d'un prix à la promesse d'une autre personne de livrer ou de régler un bien réel dans le futur. La prime est toujours le prix du crédit d'un objet emprunté à la réalité légale du présent promise au futur.
Economie du singulier pluriel
Le travail capitalisé par les sociétés
Le sens acheteur ou vendeur d'une position financière de marché détermine donc la réalité prêtée par la réalité empruntée. Le vendeur de la quotité de travail ou de crédit est financièrement en situation prêteuse. L'acheteur primaire de ces quotités est en situation emprunteuse : il assume, et par conséquent couvre, l'incertitude financière du futur dans le présent. La vraie compensation consiste justement à adosser les quotités d'intérêt et de capital aux prix anticipés des quotités de travail et de crédit. L'algorithmique de compensation est une production continue dans le temps de ventes d'objets travaillés de bien emprunté « couvertes » par l'achat de crédits d'intérêts et de capitaux.
Financer l'offre par la demande signifie compenser toute perte possible de prix sur un travail engagé par une diminution de prix d'un capital ; cela revient à compenser toute perte de prix à terme d'un bien par la commande de travail qui reconstitue le capital détruit. Cette règle de compensation pose la stabilité du crédit dans le temps : elle interdit concrètement qu'un crédit vendu en travail ne soit pas acheté en capital de même prix. Le présent couvre le possible jusqu'à la date d'échéance négociée. La quotité de capital d'un bien échappe donc à l'usure du temps grâce à la mobilisation du travail : les quotités sont achetées et vendues autant que de besoin pour couvrir le crédit.
L'algorithmique de compensation spécifie à l'intérieur de tout prix l'intellection du bien livrable par la responsabilité coordonnée de l'acheteur, du vendeur, de la société de production et de la société civile. Les quotités de travail, d'intérêt et de capital mesurent la responsabilité du travailleur, du gérant et de l'actionnaire à l'intérieur de la société de production. Les quotités de crédit, de capital et d'assurance mesurent le prix de la responsabilité du citoyen salarié, du responsable politique et de l'actionnaire contribuable à l'intérieur de la société civile souveraine.
Transformation financière des prix
L'interaction entre les sociétés de production et les sociétés politiques est travaillée par des sociétés hybrides : les sociétés financières. L'association des courtiers du droit, des courtiers du crédit, des courtiers du capital et des courtiers en assurance transforme les lois de la société civile en prix de production garantie des biens et services. La fonction bancaire porteuse de transformation financière est de réunir, collecter et apprécier les dix données de qualité, quotité et temporalité qui argumentent le prix.
Contrairement à la société de production ou à la société politique, la société dédiée au financement de l'équilibre de marché doit renoncer à la marge de passage de la quotité au prix. En finance compensée, la quotité achetée ou vendue est nécessairement égale au prix d'offre ou au prix de demande. Le travail financier est exclusivement transformation de nombre entre la transformation de matière par la production et la transformation de forme par la politique. La finance n'a qu'une seule matière de travail : le capital. Le capital est recalcul permanent du travail acheté dans les biens ; le capital est vérification de la réalité du prix vendu aux acheteurs.
Dans une compensation, la transformation financière produit l'équilibre des prix par quatre étapes qui doivent être séparées pour se causer ; pour s'expliquer mutuellement. L'étape initiale est l'actualisation des droits dus aux personnes morales et physiques impliquées dans les prix. La deuxième étape est l'appréciation de la réalité effective au présent quel que soit le futur : toute livraison objective est réglée par un prix acheté dans une prime garantissant le bien jusqu'à maturité. Après l'étape du droit et l'étape du crédit, la troisième étape est l'appréciation de la couverture du prix du crédit comptabilisé au débit des vendeurs à terme.
Le crédit assuré par la sociabilité
La capitalisation du crédit débouche sur la quatrième étape : l'assurance du prix du capital par le travail de production, le travail de gestion, le travail de décision et le travail de délibération du droit. L'assurance du prix du capital effectivement disponible à garantir le crédit du prix des objets de bien, est l'investissement. Du réel analysé par le langage, l'investissement extrait les lois de transformation qui rendent probable la réalisation des engagements de bien acheté et vendu.
Par le travail financier de l'investissement, l'épargne est capitalisation de la production de capital des sociétés assurant la transformation des lois politiques en réalité économique. L'investissement de l'épargne transforme la demande livrable dans le futur en engagement d'offre au présent. L'investissement délimite la demande de travail en qualité nominale et quotité selon l'offre de travail présentée dans les prix. Lesquels sont garantis par les sociétés de production présentant la demande de travail à la société civile.
Les sociétés de production initient le travail dans le bien que la société civile assure. La vente de travail par une personne physique isolée sans couverture assurantielle d'une personne morale est incompatible avec l'équilibre des prix à terme. L'asymétrie de négociation financière des droits personnels détruit le capital faute d'appréciation réelle du prix de constitution, de renouvellement et de développement des métiers. Toute société civile est en économie du vrai, assureur du travail en dernier ressort pour que le bien qu'elle définisse soit réalisable au prix annoncé dans les crédits en cours.
Économie de la personne publique et privée
Budget public, capital financier de la politie
La quotité d'assurance de la réalité du bien, comprise dans la quotité de liquidité du capital du prix, est la mesure financière de l'impôt. L'impôt est le prix nécessaire à la réalisation sociale possible des objets de bien. Aucune société de marché ne peut exister dans l'économie réelle des biens et services sans financer son travail législatif et judiciaire par la fiscalité. L'enveloppe budgétaire publique de fiscalité est le capital d'assurance de la réalité des biens dans l'économie politique de financement des biens. Dans la compensation générale des prix conformes au bien commun, toute ligne de crédit budgétaire public a le statut d'un ordre de vente à terme de la quotité de capital couvrant la position globale de crédit du marché.
Un budget public délimite financièrement la stabilité du marché dans une société civile. Pour que le plein emploi du travail couvre toute la demande de biens et services, il faut que la puissance politique achète par les députés, personnes physiques gérantes du bien commun législatif, le travail qui est et sera nécessaire pour assurer les personnes et les biens. L'économie de la Loi engendre l'économie réelle : un budget public est l'anticipation du prix de réparation des dommages que les sociétés de production n'auront pas garantis effectivement au prix de maturité de leurs ventes de services.
La budgétisation politique de l'assurance économique des objets de bien est en pratique un achat de travail d'enseignement, de défense, de police et de justice. La fonction financière des agents civils est d'adosser leur travail de régulation au prix d'anticipation de la quotité de garantie du capital réellement investi dans les sociétés intermédiaires. Une société de production ne peut pas être propriétaire de la prime réelle du bien que représentent les agents de la collectivité civile. Comme les agents publics doivent incarner personnellement l'existence d'une garantie du bien commun, le prix de leur travail ne peut être acheté que par des représentants élus de la société politique.
Prix du citoyen dans le marché de la responsabilité
La voix élective du citoyen est la quotité de financement du capital public de bien commun par les personnes. La primauté de la personne dans le bien implique un vote par citoyen dans tout scrutin législatif. Plus un responsable politique recueille de voix dans l'économie de la loi, plus sa crédibilité est grande à garantir l'exécution budgétaire de la loi produite. Les investisseurs sont d'autant plus enclins à acheter la prime de crédit du pouvoir politique qu'ils voient dans la production des sociétés intermédiaires, la croissance des offres de travail de conception et de réalisation des définitions de bien achetés dans la loi politique.
La modélisation des prix en quatre arguments de légalité, quatre arguments d'économie et trois arguments financiers d'échéance, de maturité et de sens, offre une résolution monétaire de la liquidité générale. La monnaie se trouve définie comme quotité de bien universel dont le prix unitaire est posé par la Loi invariable dans le temps. La stabilité monétaire, donc la liquidité de tous les prix, est probable si les limites de la compensation coïncident avec les limites de la souveraineté d'un même droit sous une même autorité politique. La monnaie est la matière de la souveraineté.
L'unité de compte monétaire exprimant toutes les quotités de bien livrable à prix garanti est convertible en réalité stable dans le temps à la triple condition :
1. d'un système de droit effectivement commun aux utilisateurs de la même unité monétaire ;
2. d'un système politique législatif, exécutif et judiciaire commun ;
3. d'un capital de liquidité monétaire adossé à un budget commun de services publics et de fiscalité.
Les sociétés politiques peuvent se chevaucher ou s'imbriquer les unes dans les autres à la condition d'être responsables de leur budget et de leur fiscalité par un marché propre et un capital public propre. Les unités monétaires différentiables par la loi ou par le capital public, induit entre les sociétés politiques la convertibilité de l'équilibre général des prix d'une souveraineté à l'autre. L'ignorance de ce principe est la cause de l'anarchie financière internationale actuelle.
Logique de politique monétaire
Une zone de stabilité monétaire implique nécessairement la compensation du capital de la banque centrale par le budget de fiscalisation des services publics assurant le crédit collectif. Les gérants de la banque centrale vendent leurs prévisions de croissance réelle du crédit au gouvernement de la zone monétaire. La société politique placée en contrepartie unique de la banque centrale achète le prix de réalisation du crédit de la banque centrale par une quotité de fiscalisation de toute quotité de prix compensable sous le même régime de souveraineté.
Par la monnaie émise dans la compensation, le pouvoir politique est responsable :
1. devant ses électeurs par le prix effectif de la croissance du marché qu'il réglemente ;
2. devant les investisseurs par la prime de crédit qu'il règle à l'économie de production sur toutes ses exécutions budgétaires ;
3. devant les personnes physiques par les biens réels que l'économie politique apporte contre les règlements effectués en travail.
La négociation publique de toute quotité de travail sous la couverture de sociétés d'assurance des personnes engagées par un salaire, garantit :
1. que la finalité de l'économie est bien universellement humaine ;
2. que le travail et le capital se financent réciproquement ;
3. que les générations et les métiers sont bien solidaires dans l'attribution d'un prix temporel aux biens ;
4. que toute personne est en position d'offre de travail à une demande humaine de bien.
La compensation des prix en quatre quotités bornées par l'échéance et la maturité indexe la monnaie sur la réalisation effective des biens vendus en achats de travail. Chaque personne accède à la mesure réelle de ses besoins par le travail qui en réalise les objets.
Lumière sur le chaos
Chaos de la réalité théorique inversée
Dès lors que la compensation des prix en douze arguments de droit, de quantité, de temps, de sens et d’efficience produit un équilibre continu, durable, général et cumulatif des échanges dans la réalité physique des sociétés, le chemin de restauration de la rationalité économique est explicite. L'économie ne peut plus être un jeu réducteur d'individus et d'agences en concurrence pour leur survie mais une construction de sociétés. La finalité des sociétés est rétablie dans l'augmentation du bien être des personnes actrices singulières de leur vie.
La globalisation, le libre échange et la numérisation du savoir déclenchent l'effondrement d'un système qui n'identifie pas la responsabilité personnelle dans les prix. La globalisation mélange plusieurs langues d'appréciation du réel sans référence nominale partagée à une réalité commune. La libre circulation monétaire du capital prive les démocraties de la capacité de réguler la solvabilité en biens réels ; l'équité de la démocratie n'a plus de ressortissants identifiables. Enfin la numérisation de la connaissance dans un marché sans droit ni autorité dissocie les productions de la négociation du travail des biens. La quotité travail ne peut plus exister dans les prix ; les États de droit ne peuvent plus assurer les personnes dans les choses.
Le prix des crédits bancaires enfle donc sans limite à l'intérieur des bilans financiers : la quotité de liquidité des prix intermédiés par la finance grossit hors de toute réalité économique. La numération du crédit est forcée par les banques centrales. Les quotités allouées au travail et à l'assurance publique de la réalité personnelle positive s'effacent dans le nominalisme sans réalité. Le travail n'est rentable qu'à la condition que sa quotité dans le prix final soit subordonnée à la quotité de liquidité arbitrairement requise au remboursement des dettes comptabilisées. Les prix sont décidés par la finance dans la négation du travail nécessaire à l'existence des biens crédités.
L'économie évidée du travail
Sans l'adossement du crédit au travail, le prix du travail ne rémunère pas les besoins humains qu'il exprime et satisfait. Les personnes sont massivement refoulées hors du marché. Dans un contexte d'insolvabilisation systémique du salarié, la quotité de capital que les sociétés de production allouent à l'investissement du travail doit être indéfiniment réduite. La quotité d'assurance de la solvabilité à terme grignote inexorablement le revenu consommable au présent. La part du capital réel qui doit rester liquide pour surmonter l'irrationalité économique devient systémiquement supérieure à la quotité de capital véritablement allouée à la sûreté des créanciers.
L'économie mondiale s'asphyxie dans l'inflation des crédits non remboursables dans la réalité tangible. Le capital fiscal des sociétés politiques est absorbé par la prime de crédit monétairement négative des systèmes bancaires. Une compensation mondiale économiquement transparente de la finance par la réalité des biens effectivement servis montrerait une position globale nette acheteuse du système financier adossée à une position nette vendeuse des personnes physiques et morales. Les modèles financiers actuels montrent cette réalité ; mais les polities, les entreprises et les travailleurs sont installés dans l'ignorance du prix réel des dettes revendiquées dans les comptabilités bancaires. Le remboursement implicite des dettes est immédiat par les impôts et les primes d'assurance alors qu'il est n'est pas comptabilisé par la finance au crédit des épargnants.
La compensation numérique sur les douze positions de prix du temps humain rétablit un espace de rationalisation de la quantité par la quotité de qualité. Le travail produit par la personne est le seul facteur de transformation économique qui fasse l'équilibre social marchand de l'offre à la demande de bien. En autorisant la responsabilité limitée des actionnaires sur le crédit des sociétés de production et en supprimant le contrôle du marché par la loi politique des sociétés civiles, le « système » a perdu tout moyen de qualification du travail dans la structure des prix.
Simplicité de l'économie du bien
Simuler totalement la logique du prix
La simulation informatique des prix dans la théologie de la personne montre que l'abolition de la responsabilité personnelle dans l'économie financière globalisée supprime toute barrière à la destruction des sociétés politiques. La corruption financière du raisonnement économique réduit tout prix à la quotité de crédit d'un créancier anonyme imperméable au réel. Le travail devient un combat sans issue contre l'usure d'un consommateur inconscient de lui-même.
La globalisation du calcul économique ne peut pas survivre dans la réalité humaine à la désagrégation des lois politiques. La compensation numérique renforce le travail dans la rationalité économique en posant l'algorithmique du prix à n'importe quelle échelle de société. L'algorithme de finance vraie indexe les prix sur toutes les qualités verbalisées du bien objectif ; la personne est forcée de vouloir en société engager tout travail. La numérisation du texte, du nombre et des transactions dans une société mue par la production provoque la reconstitution logique d'une personnalité sociale politique de la collectivité. Toutes les personnes membre de la politie s'obligent en logique à la délimitation temporelle des biens en travail réparti.
Les premières sociétés qui adopteront la compensation numérique ré-introduiront dans l'intelligence humaine la perception collective des limites de la réalité. Ces limites sont matérialisées dans l'intellection par les lois discutables, par la monnaie, par les prix et par les bénéfices physiques du bien être collectif effectif. La connaissance humaine numérisée offre pour la première fois dans l'histoire un marché potentiellement commun du savoir ; un espace d'information sans barrière physique, invulnérable à l'entropie et techniquement compatible avec toutes les langues et civilisations.
Rationalité du bien réel
La maquette informatique dynamique de l'algorithme de compensation des prix réels montre concrètement la transformation logique de la réalité dans l'intelligence économique. Le démonstrateur de motorisation du prix fonctionne dans n'importe quel système d'information marchand, bancaire, assurantiel ou budgétaire. Il suffit d'écouter le prix des autres, de décider le bien qui est dit et de regarder la réalité objectivée pour comprendre ce que la confiance responsable peut produire. Le discours décomposable en qualité, quotité, quantité et monnaie ne peut plus détourner la volonté de la réalité intelligible du sens bon de la vie des personnes.
La monarchie française du "coup d'état permanent" inverse en décembre 2018 la direction qu'elle avait prise en 1983 avec le "tournant de la rigueur" et la mise en construction de l'euro. Emmanuel Macron est de fait en sécession de l'oligarchie qui l'a désigné. Bercy va faire la guerre à Macron sous son masque bancaire et bruxellois ; les recettes fiscales vont s'effondrer grâce au verrou fiscal de Bercy et aux cabinets fiscaux internationaux qui vont accélérer l'évasion fiscale dans les paradis off shore installés au cœur de la zone euro.
C'est en décembre 2018 que l'administrateur gérant de la "start up nation" devient dans sa chair et par son corps physique Président de la République Française. Le roi est nu devant son peuple et devant l'oligarchie qui l'a désigné. La guerre froide de l'oligarchie contre le peuple va se livrer maintenant sur le terrain du système monétaire et le Président Macron en sera l'arbitre. Maintenant que l'option ordo-libérale est enterrée, l'alternative est simple : mise en place d'un régime de contrôle fiscal démocratique libéral de la circulation du capital ou mise en faillite rapide de L’État français suivi d'une mise sous tutelle de la BCE-Inspection Générale des Finances comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Irlande, l'Italie...
Le redressement financier des États ne peut plus se faire par la seule fiscalité sur la consommation. Il ne reste plus que la fiscalité du capital ce qui veut dire pour la zone euro l'adoption d'un ISF européen. Ce qui veut dire la mise en place d'un cadastre financier européen adossé à la politique monétaire de la BCE. Ce qui veut dire la mise en place d'un État fiscal confédéral de l'euro pour voter démocratiquement et appliquer légalement une fiscalité du capital aux frontières et entre les États de la zone euro.
Les États nationaux souverains deviennent alors le lieu de la délibération et de la mise en œuvre des politiques de transition énergétique à proximité des peuples, cultures et milieux naturels spécifiques et différents de l'Union Européenne.